Brundibar

Deux enfants tentent de gagner de quoi acheter du lait pour leur mère malade en chantant dans la rue. Dérangés, les habitués du lieu - commerçants, policiers, et surtout Brundibár, dont le gagne-pain est un orgue de Barbarie - chassent les enfants. Aidés de trois animaux, ils reviennent à la tête d’une bande d’écoliers, et occupent le terrain face à Brundibár.

Au camp de concentration de Terezín, véritable antichambre d’Auschwitz située au nord-ouest de Prague, la musique occupe une place importante. Parmi les principaux compositeurs internés entre l’automne 1941 et octobre 1944, figure Hans Krása (1899-1944). Brundibár devient, à partir de juillet 1943, l’œuvre la plus jouée du camp de Terezín (plus de 50 représentations). Véritable fable optimiste sur le triomphe de la justice face à la tyrannie, cet opéra, chanté par des enfants pour des enfants, éclaire le tragique contexte politique de l’époque et par-dessus tout la puissance de la résistance. Hans Krása fut gazé à Auschwitz en 1944 parce que juif et considéré comme musicien « dégénéré ». Son œuvre est encore aujourd’hui un outil important de transmission de l’histoire.

Numéro de licence : 1-1100823 2-1100824 3-1100825